C’est une chanson très intime, qui explique ce que je ressens lorsque je construis une relation ou que je la laisse s’effondrer. J’ai l’impression qu’elle représente les angoisses et les insécurités personnelles comme des moyens de devenir vulnérables, dans lesquels nous trouvons tous ces déclencheurs qui sont… cachés. Et finalement, c’est ce qui nous aide à évoluer dans nos relations en tant qu’êtres humains.

C’est un point important de la chanson – la première moitié de “Gold” représente ce que j’imagine être une relation parfaite. C’est ce type de connexion et d’union entre deux âmes, où tout semble si confortable. C’est le moment où le soleil brille sur vous deux au réveil, et où vous vous tournez pour discuter de vos rêves respectifs ou de ce à quoi vous avez pensé pendant la nuit. C’est le niveau d’intimité que je recherche dans une relation. Quand la chanson commence, c’est comme si c’était mon but, mais ensuite je regarde la réalité de ce que les choses ont été. La chanson se termine par cette réflexion et l’énonciation de mes limites ; c’est une sorte de cycle, et chaque fois que j’écoute la chanson, j’entends ces parties de moi qui sont restées blessées.

Lorsque je l’ai produit, j’ai voulu évoquer des portails dans cette situation où j’examine le point de vue de l’autre personne dans une relation, mais filtré à travers mon point de vue. C’est de sur-analyser ma propre expérience, puis de la décortiquer au fur et à mesure.

J’ai vraiment l’impression que la résidence a changé beaucoup de choses pour moi parce que j’ai pu trouver un espace dans lequel je me sentais libre. Travailler en studio me permet d’enregistrer toute la gamme expressive de ma voix et de saisir la dynamique d’une performance dans un environnement où cela ne serait pas possible autrement. Venir ici a débloqué beaucoup de choses pour moi sur le plan créatif, car je peux passer plusieurs heures en studio et mon travail consiste simplement à être une artiste à ce moment-là. Cela m’a permis de ne pas baisser les bras pendant les périodes difficiles de ma vie, d’être dans un endroit différent, une situation différente, et d’avoir une alternative au fait d’être coincé dans la zone du “musicien de chambre”… parce que même si c’est confortable, j’ai l’impression que cela manque de stimulation. Le studio permet de briser ce cycle.

J’ai entamé la collaboration avec une idée de ce que je voulais comme visuel pour la chanson. Je l’avais imaginée comme une peinture, car la chanson évolue d’une toile vide vers une image détaillée et nuancée, où certaines couleurs sont plus discrètes et d’autres plus expressives. Ce que j’ai adoré dans le travail avec Teo, c’est le fait de mettre de l’avant un élément visuel que j’avais conçu et qu’il a porté à un tout autre niveau par de son interprétation de la chanson.

Yes, because it’s important to me to have artistic input from the other person when collaborating. I think it brings growth to both people, and there is a level of unraveling between two personalities that then re-weave together in a really interesting way.

Lorsque j’écris, j’ai toujours à l’esprit le spectacle. Je pense souvent à la façon dont les paroles des chansons se transposeront sur scène – à la façon dont je les dirige avec mon corps, ou à la façon dont un certain mot ou un certain couplet émanera d’un mouvement ou d’une action.

Mes performances live ont connu plusieurs itérations. Avec mes projets précédents, je montais sur scène et performais avec une guitare et de l’électronique. J’ai fini par mixer ma musique avec des CDJ tout en chantant sur mes morceaux et en improvisant. Je pense qu’à l’avenir, il y aura plus de musiciens, de collaborateurs et d’instruments en direct sur scène, et que l’accent sera mis sur l’inclusivité.