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The Wind Spoke Nothing I Could Know

Jules Galbraith & Vivian Li

The Wind Spoke Nothing I Could Know trouble notre relation intuitive à notre existence et à notre appartenance à un monde. Ici, nous oscillons sur le seuil entre la familiarité et le dépaysement, la reconnaissance et l’aliénation, l’invitation et le déracinement, la perception et la mécompréhension.

Sommes-nous les bienvenu.e.s ? Sommes-nous désiré.e.s ? Sommes-nous même quelque part ?

Lors d’une rencontre avec un lieu ambigu, la/lequel.le d’entre nous devient l’autre ?

Ces scènes immersives sont à la fois naturelles et troublantes ; elles font passer le cadre de la construction des mondes à celui de la rencontre avec ceux-ci. Ces paysages sont peu peuplés, ne contenant que très peu de ce que nous pourrions considérer comme étant de la vie, mais on ressent néanmoins quelque chose – qui s’approche et disparaît toujours – qui est vivant. Ces paysages déserts nous laissent face à des questions sans réponse concernant ce qui s’est passé avant et ce qui se passera après. L’expérience explore le déracinement, la notion de durée, la conscience environnementale et la notion de ce qu’il reste à découvrir.

Comment rencontrons-nous le vide ? Comment le rien se révèle-t-il ?

 

Vivian et Jules se sont rencontré.e.s autour d’un intérêt commun pour les formes organiques amplifiées, défamiliarisées et énigmatiques et pour la création d’expériences contemplatives et thérapeutiques. L’intérêt de Jules pour le vide en tant que présence et les éléments visuels glissants et texturés, ainsi que les paysages sonores ambiants richement texturés de Vivian qui tissent ensemble drones, tonalités, enregistrements organiques et échantillons vocaux, créent ensemble un univers à la fois paisible et troublant ; leurs mondes nous rappellent que notre assurance d’occuper un lieu n’est qu’accordée, et jamais garantie. Comment pouvons-nous venir à l’encontre d’un monde avec respect, attention et soin, en tant qu’invité.e.s plutôt qu’en tant qu’architectes ?

Jules Galbraith est un.e artiste et écrivain.e montréalais.e qui oeuvre dans les domaines de la poétique, du développement web créatif, des médias audiovisuels, de l’auto-édition et du design éditorial. Iel s’intéresse aux réseaux para-académiques de recherche et de partage des connaissances entre pairs. Jules est membre de longue date du Cyber Love Hotel, un studio de technologies numériques axé sur la communauté, et a fondé Amor Mundi (TBA 2023), une maison d’édition indépendante centrée sur la poésie, la traduction et la polémique. Ses intérêts artistiques sont, entre autres, l’amour, le deuil et le (non-)être.

Vivian Li, également connu.e sous le nom de Special Devivery, est un tigre de terre né.e en Chine, un.e artiste sonore multidisciplinaire, un.e musicien.ne et un.e compositeur.ice actuellement basé.e à Tio’tia:ke/Montréal. Sa pratique artistique est profondément ancrée dans la performance en direct, la conception sonore, l’enregistrement et l’improvisation. Avec une base solide en formation classique, une brève rencontre avec le jazz, et une exploration continue des techniques électroacoustiques, son travail mélange des éléments de ces divers systèmes musicaux. Son approche face à la création est expérimentale, mettant l’accent sur la lenteur et l’exploration plutôt que sur la recherche de la perfection. Elle considère le processus artistique comme une expérience en soi et pense qu’il peut être une source de guérison et d’inspiration pour le créateur comme pour le public. Son exploration artistique s’appuie fortement sur l’intuition, cherchant à créer des environnements immersifs et introspectifs qui prônent les valeurs de la douceur, de l’individualité et de la santé. Ses œuvres invitent les auditeur.ice.s à ralentir, à accepter les imperfections et les surprises en cours de route, et à rechercher le repos de manière collective en tant qu’acte de divertissement.